Les parfumeries Douglas rachetées par le fond CVC
- prysk7
- 3 juin 2015
- 2 min de lecture

Douglas joue au Yo-Yo. Après avoir annoncé vendredi son retour en Bourse en 2015, la chaîne de parfumerie allemande y a renoncé lundi, préférant se vendre au fonds CVC Capital Partners. La famille Kreke, aux commandes depuis 1969, conservera 15 % du capital, contre 20 % aujourd'hui. Le montant de l'opération n'a pas été divulgué, mais il pourrait atteindre 2,8 milliards d'euros, selon l'agence Bloomberg.
Rachetée il y a deux ans par le fonds Advent, l'entreprise est devenue la première enseigne de beauté en Europe. Elle a affiché un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros l'an dernier pour unexcédent brut d'exploitation (Ebitda) de 256 millions d'euros. Le dossier avait suscité l'intérêt de LVMH, leader mondial du luxe, propriétaire de l'enseigne Sephora (et des « Echos »), ainsi que de la chaîne américaine de pharmacies CVS Health, d'un chinois et du fonds KKR.
Le rachat des parfumeries Nocibé, il y a tout juste un an, a consolidé les positions européennes du distributeur allemand, fondé en 1821. En mettant la main sur le deuxième réseau français de cosmétiques, derrière Sephora et devant Marionnaud, Douglas s'est en effet étoffé d'un coup de 617 magasins supplémentaires. Ce qui porte aujourd'hui son réseau à 1.700 boutiques sur le Vieux Continent, soit, selon le groupe, quelque 17 % de part de marché. Un développement géographique qui va s'accélérer. « Nous sommes impatients de travailler avec CVC, un partenaire de long terme, solide, qui va soutenir le groupe avec une expertise industrielle et des ressources financières supplémentaires, pour assurer la poursuite de sa croissance », a souligné Henning Kreke, le PDG de la société, qui va conserver son poste.
Le fonds CVC a de fait déjà une expérience dans le secteur. En 2007, il est devenu l'actionnaire majoritaire de Matas, la première chaîne de santé et de beauté au Danemark, avant de vendre ses parts après l'introduction en Bourse de la société en 2013. Pour lui, Douglas « a des perspectives de croissance attrayantes, sur un marché sélectif de la beauté très attractif en Europe ». Ni l'enseigne de librairies Thalia ni la chaîne d'habillement AppelrathCüpper, auparavant partie prenante du groupe allemand Douglas, ne sont concernées par le rachat.
Source : Les Echos
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