Les compléments alimentaires jouent le naturel

prysk7
9 juil. 2015
3 min de lecture

Quel que soit le canal de distribution, les ventes sont en croissance. Les acteurs concentrent leur offre sur des ingrédients phares naturels et développent de nouvelles galéniques.

Ils ont retrouvé la santé. Depuis trois ans, les compléments alimentaires ont renoué avec la croissance. « En 2014, les ventes ont progressé dans tous les circuits : pharmacies, parapharmacies, circuits spécialisés (bio), grandes surfaces et e-commerce », note Rémi Vincente, chargé d’études chez Xerfi France. En France, le marché a atteint 1,48 Mrd € de chiffre d’affaires, dont 854 M € réalisés en pharmacies et parapharmacies.

LES CHIFFRES

98,1 M € : le CA des compléments alimentaires en hypers et supers, CAM à P5 2015
+ 2,6% : l’évolution sur un an
- 1,4% : l’évolution en CAD

Côté hypers et supers, la distribution reste petite par rapport à la pharmacie, à 98,1 M€. « En GMS, il y a un problème de positionnement. Les enseignes hésitent toujours à placer les produits aux rayons diététique ou parapharmacie. Et il y a un manque de visibilité des offres », poursuit Rémi Vicente. En CAM à P5, les compléments en GMS affichent toutefois une belle progression de 2,6%. « Le marché est tiré par les deux plus gros segments : les plantes et les produits à promesses, à respectivement + 3,8% et + 3,4%, sur un an, en CAM à P5, soit des gains de 1,7 M€ pour les premiers et de 900 000 € pour les seconds », constate Hélène Martinon, directrice marketing de Juvamine. Petit bémol toutefois : les ventes en GMS ont baissé en début d’année, comme dans beaucoup de catégories de l’hygiène-beauté. « En CAD à P5, le chiffre d’affaires des compléments est en régression de 1,4%. On observe une décroissance sur tous les segments. Cependant, il est trop tôt pour en tirer des conclusions. Les opérations beauté ont eu lieu plus tard cette année. Il faudra attendre d’avoir les résultats de ces événements pour pouvoir dégager une tendance », souligne Hélène Martinon.

UNE OFFRE RECENTRÉE

Pour Xerfi, la croissance du marché global va continuer. L’organisme prévoit une hausse des ventes de 5% par an en moyenne entre 2015 et 2017, pour atteindre 1,7 Mrd €. « Les acteurs ont recentré leur offre sur des ingrédients phares qui parlent aux consommateurs, comme le magnésium ou la vitamine C. Les promesses sont aussi plus proches de la réalité, et les acteurs ont gagné en crédibilité. Les compléments alimentaires répondent en plus à la tendance de recherche de bien-être, de médecine douce », remarque Rémi Vicente.

Juvamine lance ainsi une gamme « santé », une offre inexistante en GMS. Il est vrai que les clients recherchent plutôt ce type d’offre en pharmacie qu’en GMS, où ils se tournent plutôt sur la minceur. Le Konjac, l’artichaut, le guarana et le thé vert sont particulièrement appréciés en ce moment. « Les fabricants développent également de nouvelles galéniques, comme les boissons ou les sticks qui plaisent aux consommateurs », observe Rémi Vicente. « Le marché est tiré par l’innovation. Nous gagnons chaque année 100 000 consommateurs grâce aux nouveautés », conclut Hélène Martinon.

"Le marché est tiré par les deux plus gros segments, que sont les plantes et les produits à promesses, à respectivement + 3,8% et + 3,4% sur un an, en CAM à P5.

Hélène Martinon, directrice marketing de Juvamine"

Sublimer de l’intérieur

Surfant sur la mode des huiles, Vitarmonyl lance son Huile de beauté associant trois sources d’acides gras essentiels : l’onagre, la rose musquée et l’argan. Selon la marque, le complément aide à préserver la souplesse, l’élasticité et l’éclat de la peau.

Boire pour mincir

La minceur est un des produits à promesse qui fonctionne le mieux en GMS. Floressance propose un cocktail Kilos tenaces, à base de guarana et de thé tuocha.

Préserver sa santé

Juvamine développe cette année un segment qui n’était pas couvert en GMS : la santé. La ligne comprend quatre produits : Sommeil, Transit-digestion, Confortarticulaire et Jambes légères.